1. (T-A. Chabrand & A, Rochas d'Aiglon) en patois, partie prohibée d'une forêt ou d'un pâturage [même racine que bannir]; b) d'après (Le Larousse Etymologique) , banal (1286): appartenant au suzerain (même sens que a), commun au village; c) (Le Robert) de ban (Francisque) loi dont la non-observance entraîne une peine; bannan (germ.) commander; d) (M. Raynouard) ban (rom.), bannum (lat.): convocation, ordonnance, autorité. Sens dérivés:
2. Dès le XII^ème.siècle, désigne aussi une proclamation faite par le suzerain dans sa juridiction pour ordonner ou défendre.
3. XIII^ème. siècle: ban désigne aussi le territoire soumis à la juridiction d'un suzerain (moulin ou four banal, d'usage obligatoire). En Alsace et en Lorraine, le mot recouvre l'ensemble des terres exploitables d'une commune.
4. Convocation faite par le suzerain à ses vassaux ; puis s'applique à l'ensemble des nobles ainsi convoqués, cf. le ban et l'arrière-ban (1573).
5. exil, interdiction de séjour (XVI^ème.siècle) et droit pénal, bannir, mettre au ban, voir aussi forban).
6. "Roulement de tambour" pour annoncer la proclamation (voir le garde-champêtre).
7. battre le ban des récoltes, des vendanges: (décision de commencer récoltes ouv endanges), expression encore utilisée au XIX ^èmesiècle.
8. ^aut en Gruyère, une décision d'interdiction, par exemple de stationner, se dit mise à ban.
9. Littré donne une connotaion plus juridique: Proclamation, publication. Battre un ban, battre la caisse pour annoncer qu'il va être fait une publication. ? Avant le combat, la justice faisait publier trois bans, MONTESQ., Espr. XXVIII, 24 ? L'aumônier d'un roi de France [saint Louis] prit possession de la patrie d'Annibal en ces mots : " Je vous dis le ban de N. S. J. C. et de Louis, roi de France, son sergent, ", CHATEAUB., Itin. III, 97 ; Four à ban, moulin à ban, ou four banal, moulin banal, four, moulin, etc. dont les gens qui étaient dans une seigneurie étaient obligés de se servir, en payant une redevance au seigneur. Sentence qui exclut, et, en particulier, bannissement.

Autre explication:

(P-L. Rousset) pourrait provenir de la racine pend, ben, ven (pré-indo-européen: montagne, hauteur, rocher); Cela nous paraît peu plausible

1. ^Aut. Erreur d'orthographe sur ban (voir ce mot). b) ⁽A. Faure) barre rocheuse en forme de banc (il y a un banc du bouc dans les gorges de la Méouge).
2. (M-T. Morlet) surnom de fabricant;
3. (M. Raynouard) banc (rom.) coffre, bahut, mais aussi aspérité, pointe, zone rocheuse. Un poëte cité par (M. Raynouard) parle d'un voyage per unas rochas, per us bencs par les rochers et par les bancs car il n'y avait ni voie ni chemin en fond de vallée.