Alberges (Les ~)

Localisation:

La Salle. en 1343: ad alberges (Isère, archives).

Origine probable:

Littré Sorte de pêche dont la chair est si adhérente au noyau qu'on ne peut la partager. On disait aussi auberge. Littré cite dans ce sens O. de Serre. Dans le Midi, on nomme alberge la pêche dont la pulpe est attachée au noyau, tandis que les fruits dont la chair se détache du noyau sont nommés pêches. Il cite également M. Devic, (Dict. étym.), qui voit dans l'esp. albérchigo une altération de l'arabe albirqouq ( avec un u long), abricot; ce qui paraît bien préférable à albus de Ménage.

Autre explication possible:
  1. Lieu en location de longue durée (Boiste): albergeage, albergement: bail emphythéotique ou bail de longue durée (10 à 99 ans), enfin (A. Faure) tenancier d'un albergement, terre donnée en rente perpétuelle;. Le Littré défonit Albergue comme un "ancien terme de droit. Rentes albergues, rentes provenant d'une emphytéose. ? On a publié un arrêt du 14 mars [1721] qui ordonne que les possesseurs des rentes albergues et redevances aliénées du domaine payeront un supplément de finances..., Journal de Mathieu Marais, Paris, 1864, t. II, p. 140 Alberger, qui est en usage en Dauphiné pour dire donner en emphytéose, et qui vient, non d'alpage, comme on a dit, mais du bas-lat. alberga, gîte, manoir.
  2. Auberge, logement de passage (M. Raynouard). alberga, alberja, alberc(rom.), heribergus (lat. logement de l'armée), heri-berg (anc. all. ou francique: logement de l'armée): tente, baraque, campement, puis demeure, logement, maison puis (M. Raynouard) Albergue (rom.): droit de campement, de gîte

Pour départager, il faudrait connaître l'endroit exact (une ancienne auberge?), le statut des lieux et le lien entre ces deux significations apparamment très éloignées. Un seigneur aurait-il pu autoriser la création d'une logement/campement en attribuant en même temps les terres nécessaires pour une longue durée?